Les clés de “Farm to Fork”
02 Jun
Nouvelles
Les clés de “Farm to Fork” : un engagement commun ambitieux en faveur de la durabilité
La durabilité est un concept qui a pris racine dans les objectifs et les initiatives politiques, commerciales et sociales de ces dernières années. Ce qui était au départ une tendance vers un comportement social plus responsable s’est transformée en une nécessité actuelle et future qui permettra aux gens de continuer à vivre ensemble dans un monde plus juste et plus sain dans lequel tous les citoyens sont assurés d’une bonne qualité de vie.
Farm to Fork : une stratégie de l’Union européenne
Le changement climatique et la dégradation de l’environnement compromettent l’avenir de la planète et de ses ressources naturelles. En outre, ils mettent en jeu la santé de tous ses habitants et la viabilité économique de nombreuses régions et activités.
Dans ce contexte, l’Union européenne a conçu une stratégie visant à faire de “l’Europe, le premier continent climatiquement neutre d’ici à 2050. Elle dessine une nouvelle stratégie de croissance durable et inclusive pour stimuler l’économie, améliorer la santé et la qualité de vie des personnes, prendre soin de la nature et ne laisser personne de côté” (communication de la Commission européenne, Une stratégie Farm to Fork, pour un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement).
En fin de compte, l’objectif est une Union durable et inclusive dans laquelle la nature, le système alimentaire et la biodiversité atteignent un équilibre qui a un impact positif sur la santé des Européens et la compétitivité de leurs entreprises.
Objectifs de la stratégie “Farm to Fork” et du Green Deal
Cette feuille de route est connue sous le nom de “Green Deal”. Elle vise à accroître la durabilité des systèmes alimentaires en tant que mesure transversale pour lutter contre le changement climatique, protéger l’environnement et préserver la biodiversité, garantir l’accès de tous à une alimentation saine, développer l’agriculture biologique et assurer des rendements économiques équitables tout au long de la chaîne alimentaire.
Ces objectifs ont donné naissance à la stratégie “Farm to Fork”, un plan qui vise à relever les défis des systèmes alimentaires durables et qui considère qu’il existe une relation étroite entre des personnes en bonne santé, des sociétés saines et une planète saine.
Engagement en faveur d’une alimentation saine et durable
L’UE estime que ses citoyens sont déjà sensibilisés et engagés en faveur de l’alimentation durable. Elle voit donc dans cette “avancée” l’occasion d’encourager les citoyens à opter pour une alimentation saine et durable qui améliorera leur qualité de vie et contribuera à la protection de l’environnement.
Selon la Commission européenne, “les gens sont de plus en plus attentifs aux questions environnementales, sanitaires, sociales et éthiques et recherchent plus que jamais la valeur de leur nourriture. Même si les sociétés deviennent plus urbanisées, ils veulent se sentir plus proches de leur alimentation. Ils veulent des aliments frais, moins transformés et provenant de sources durables”.

Les principaux défis de l’agriculture
Pour répondre à la demande croissante, l’industrie agricole devra subir une transformation radicale. Bien que le système alimentaire européen soit déjà reconnu dans le monde entier pour produire des aliments sûrs, nutritifs et de qualité, il doit maintenant évoluer pour devenir également durable.
La Commission explique que le programme « Farm to Fork” vise à récompenser les opérateurs de la chaîne alimentaire qui ont déjà adopté des pratiques durables et à aider les autres à effectuer la transition.
Les principaux changements auxquels l’agriculture doit faire face sont les suivants :
– La réduction de la pollution. Bien que l’agriculture européenne ait réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % depuis 1990, les opérations de la chaîne alimentaire contribuent de manière significative à la pollution des sols, de l’air et de l’eau et nuisent à l’environnement.
– Réduire les pertes de nutriments d’au moins 50 %, en veillant à ce qu’il n’y ait pas de détérioration de la fertilité des sols. L’utilisation d’engrais sera ainsi réduite d’au moins 20 % d’ici à 2030.
– Promouvoir l’agriculture biologique. La Commission vise à ce que 25 % de toutes les terres agricoles soient utilisées pour l’agriculture biologique d’ici 2030.
Changement social et alimentaire, dans le contexte d’une économie affaiblie
L’Europe est convaincue que cette transition ne peut se faire sans un changement de société et d’alimentation. Vingt pour cent de la nourriture produite est gaspillée et la moitié de la population adulte est en surpoids.
En outre, des mesures doivent être prises pour inverser la situation actuelle et empêcher que l’affaiblissement de l’économie ne mette en péril la sécurité alimentaire et le caractère abordable des aliments. Selon Eurostat, 33 millions de personnes dans l’UE ne peuvent aujourd’hui s’offrir un repas décent tous les deux jours et, dans de nombreux États membres, l’aide alimentaire est une nécessité pour une partie de la population.
